Les facteurs influant sur l’autonomie d’un véhicule électrique

Pour un véhicule électrique (VE), l’autonomie est l’un des principaux facteurs de performances. C’est aussi un critère d’achat très important. Alors, est-ce que l’autonomie annoncée par les constructeurs correspond toujours à l’autonomie réelle ? Et quels sont les facteurs qui ont un effet direct sur l’autonomie d’une voiture électrique ? Découvrez les réponses dans cet article !

Comment juger l’autonomie d’un véhicule électrique?

Depuis 2019, l’autonomie des véhicules, y compris les modèles électriques, est évaluée à l’aide du protocole d’homologation WLTP. Ce dernier remplace le cycle européen NEDC et couvre généralement des conditions d’utilisation en cycle urbain, extra-urbain et mixte (voir les différences entre WLTP et NEDC).

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Cela dit, certains tests du cycle WLTP ne reflètent pas de manière adéquate la consommation et l’autonomie réelles d’une voiture électrique et les raisons peuvent être variées :

  • Les tests sont pratiqués en laboratoire et ne tiennent pas compte des conditions météorologiques qui peuvent faire augmenter la consommation (vent, pluie, neige, etc.).
  • Les essais sont réalisés avec des véhicules neufs et bien entretenus. Or, l’état général et la qualité d’entretien peuvent avoir un impact significatif sur l’autonomie.
  • Le protocole WLTP prévoit une conduite sur autoroute très réduite. Ainsi, les accélérations durant les essais sont assez faibles par rapport aux accélérations dans les conditions réelles de conduite.

Les facteurs ayant un impact sur l’autonomie de la batterie

Un homme dans une voiture électrique

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Les performances de la batterie

De façon générale, plus la capacité d’une batterie est élevée, plus elle pourra stocker d’énergie et plus elle aura d’autonomie. Cela dit, il existe d’autres facteurs qui peuvent affecter l’autonomie telle que la technologie utilisée, les performances du système de gestion BMS et la profondeur de charge (PdP). Cette dernière est exprimée en pourcentage et représente la quantité d’énergie pouvant être réellement fournie au moteur. Notons aussi que le vieillissement d’une batterie se traduit nécessairement par une perte de capacité.

Les forces de résistance à l’avancement du véhicule

Pour qu’un véhicule avance sur la route, il faut que la puissance mécanique disponible au niveau des roues soit supérieure à l’ensemble de 3 forces :

  • La résistance au roulement : elle est proportionnelle à la masse du véhicule, mais elle dépend aussi de l’état de la route, des roulements et des pneus. Elle est plus importante à vitesse réduite.
  • La résistance aérodynamique : elle varie selon le coefficient de traînée (Cx), la vitesse du vent contraire, la vitesse et la surface frontale du véhicule.
  • La résistance à la pente : plus la pente est forte, plus la force de résistance est importante. À une vitesse faible, la puissance nécessaire à l’avancement du véhicule sur une pente de 10% est presque 10 fois la puissance requise sur une route sans pente.

La vitesse du véhicule

Il est évident que la vitesse influe de manière significative sur la consommation et l’autonomie d’un véhicule électrique, d’où l’importance d’adapter sa conduite sur un véhicule électrique, par rapport à un véhicule thermique. En effet, adopter une éco-conduite est un comportement à privilégier. Toyota explique par exemple que pour prolonger la durée d’une batterie électrique, des accélérations progressives sont à privilégier tandis que les phases de décélérations permettent de regagner de l’autonomie grâce au freinage régénératif.

Un tableau de bord de voiture

Ainsi, un véhicule qui roule à grande vitesse consomme plus d’énergie électrique. Notons que lors de déplacements en milieux urbains, les véhicules électriques sont parfaitement adaptés, mais pour les longs trajets, il est conseillé de prendre notes des points de chargements disponibles lors de l’itinéraire.

Aujourd’hui, plus de 660 stations et 1900 points de recharge sont disponibles partout en France, une carte étant disponible sur Bison Futé.

Les consommateurs électriques dans le véhicule

Chaque voiture est équipée d’auxiliaires électriques : chauffage, climatisation, essuie-glace, vitre dégivrante, système multimédia, éclairage (extérieur et intérieur), lève-vitres, chauffage de sièges, etc. La consommation électrique de ces équipements est plus ou moins importante selon leur puissance et le temps d’utilisation.

Généralement, le chauffage et le système d’air conditionné sont les plus énergivores. L’usage intensif de ses deux équipements sur un véhicule électrique fait baisser considérablement l’autonomie. Ainsi, pour optimiser l’autonomie d’un véhicule électrique, réduire le temps d’utilisation des consommateurs électriques peut aider.

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